Le photographe Cyrus Cornut, basé à Paris, documente les paysages touchés par le développement, révélant la trace humaine tout en marquant habilement sa propre empreinte.

Cet architecte de formation devenu artiste observe attentivement les espaces utilisés et désaffectés, examinant la manière dont les êtres humains interagissent avec leur environnement. La ville est au cœur de son travail délicatement obsédant : transformation, évolution et destruction, ainsi que la trace que les humains laissent d'eux-mêmes dans et sur les espaces. Depuis 2011, il se concentre sur le jeu des plantes et des structures construites par l'homme.

Dans son souci visuel de capturer l'empreinte humaine, il a créé des images fixes qui prennent une ambiance cinématographique distincte. Chacune d'entre elles implique une narration, un événement qui se produit ou qui est sur le point de se produire dans la scène.
Une grande partie du paysage est enveloppée dans les grandes compositions ; les détails impossibles de la terre et de la végétation au premier plan donnent l'impression d'un tableau, les figures humaines sont minimisées par l'échelle de leur environnement, et la brume qui masque les structures imposantes au loin les rend plus semblables à des rêves d'un temps passé, non réalisés ou non faits.

Dans certaines images, les sites de construction et d'infrastructure prennent des allures de dystopie ; avec des terrains rasés, une végétation qui devient envahissante, les structures sont plutôt perçues comme celles qui sont restées debout après un événement mouvant. Ce qui est en partie construit rejoint ce qui est en partie détruit jusqu'à ce qu'aucune distinction ne puisse être faite entre les deux.


Depuis quelques années, les projets de Cornut sont basés sur la photographie sur film 4×5 grand format, ce qui permet de réaliser des prises de vue vastes et complexes. Ce procédé désormais rare permet non seulement de préserver des détails incroyables, mais aussi, pour le photographe, de s'immerger physiquement dans un paysage au rythme imposé par le lourd appareil photo.

"La lenteur nécessaire à l'errance, raison essentielle du voyage photographique, fait partie intégrante de mon travail. L'extension du processus permet à Cornut de voir des beautés inattendues. "Je cherche à trouver, à travers le travail d'encadrement, des morceaux d'harmonie visuelle et de poésie dans le monde, et ils existent même là où il peut être dégradé."


Vous pouvez voir d'autres exemples de son travail époustouflant sur son site Format site web de portfolio et acheter son livre, Chongqing sur les quatre rives du temps qui... publié par Atelier EXB .
